[RP]L'enlèvement d'Ayna et la traîtrise de Ruski

Un cavalier vêtu de noir entra dans Tulle sous la pluie froide d'automne, c'est au bruit de ses sabots sur la route humide qu'il avança jusqu'à une batisse au centre de la ville. il descendit à terre. Et s'avança tête baissé jusqu'a la porte, ou il tambourina sur la lourde porte en bois.

"Dame Ayna Helgon Riddare !"

Réveillée par les coups contre la porte, Ayna se lèva, un peu vaseuse. Elle traversa la maison en criant:

"Minute, j'arrive!"

En se frottant les yeux elle ouvrit la porte, et eut un mouvement de recul. Elle comença à faire quelque pas en arrière horrifiée, et se colla contre la table située derrière elle.

"Non....."

Ruski releva son capuchon en souriant et entra en dégainant son poignard.

"Le masque a eu une bonne idée de m'envoyer, la cible est magnifique"

Il s'approcha d'Ayna, laissant sa dague se balader le long de sa gorge.

"Tu sais pourquoi je suis ici ?"


Elle leva la tête lentement tentant d'éviter la lame aiguisée du poignard.

"Je ne le sais que trop...tu ne m'auras pas!"

Elle lui cracha au visage et essaya de se dégager sur le coté.

"Maudite ..."

Il essuya le cracha, et attrapa Ayna par une touffe de cheuveux et la ramena vers lui d'un coup sec.

"Quel gâchis ..."

[i]Il l'embrassa langoureusement, puis la piqua au torse laissant le poison agir, faisant perler une goutte de sang sur sa peau blanche.

Sentant la pique dans sa chair elle poussa un petit cri, essayant toujours de se dégager, mais petit à petit ses gestes devinrent moins violents et ses yeux bleus se fermèrent emplis de peur en fixant l'agresseur. Inerte elle tomba a terre endormi.

Ruski rit doucement, puis la prenant sur ses épaules, il remonta a cheval calant le corps devant lui. Puis il s'enfuit au galop laissant dérrière la porte grande ouverte et une carte au sol

Il avait parfois du mal à y croire... Tant de gesticulations, de palabres, de menaces... Et voilà qu'il apprenait maintenant la création d'une organisation luttant contre la sienne. Tout cela était pathétique... Heureusement il y avait quand même des adversaires à la hauteur pour s'opposer à lui. Heureusement...
Il prit sa plume, et commença à écrire une lettre à l'un d'eux. Et il ne put se retenir de sourire en l'écrivant...

"Je ne pense pas vous avoir remercié pour le très beau feu de joie que vous nous avez offert. Félicitez vos hommes de ma part.
Vous savez pourquoi je vous écris. Je n'irai donc pas par quatre chemins. Je veux 1000 Ecus. 1000 Ecus pour sa vie. Vous trouverez dans ce pli une mèche de ses cheveux. La lui couper fut sans douleur. Je doute qu'il en soit de même lorsque nous nous attaquerons à une autre partie de son anatomie. Et je vous prie de bien vouloir me croire que je le ferai si vous ne répondez pas favorablement à notre requête. Affichez donc votre réponse sur le panneau de la mairie. Vite. Vous avez deux jours."

Il reposa sa plume, repliant la lettre et glissant précautioneusement une mèche de ses cheveux à l'intérieur. Il y ajouta une carte de tarot, signature bien superflue...

Bralic était entrain de préparer son équipement chez lui quand il entendit le "plonc" distictif du carreau d'arbaléte planté contre sa porte.

"Raz le bol.. c'est plus une porte que je vais avoir c'est, une passoire..."

Il finit d'enfiler son armure de plate compléte bidouillée par ses soins qui lui avait été offerte par la Licorne pour service rendu en même temps qu'une des éniémes médailles qui ornait le dessus de sa cheminée entre les têtes empaillées du percepteur, du vendeur ambulant et ses trophés de tournois.

Il passa son plastron anguleux, taillé spécialement pour dévier les coups et les tirs, mit ses brassards et ses gantelets dont les phalanges se terminaient par des lames, de même que les coudes et les genoux. Lames qu'il avait lui même rajouté aprés avoir piqué l'idée à un mercenaire Teuton qu'il avait connus durant les 10 ans qu'il avait passé à arpenter les champs de bataille de l'Europe entiére.

Ainsi vétu de son armure noire et aprés avoir passé son casque au front orné de deux lames en forme de cornes on aurait pu croire avoir affaire à un pillard ou à un assassins, ce qu'il était il y a encore cinq ans. La seule marque prouvant qu'il était passé du "bon coté" était le blason de la licorne partitionné de son blason de chevalerie gravé au niveau du coeur. Il ne portait généralement cette armure que pour les batailles rangées, mais là il avait fait une exception.

Il attrapa son arquebuse à huit tubes ornée de symboles cathayens (il l'avait confisqué à des marchands chinois de passage dans le Limousin et faite décrocher du chariot où elle était fixée sur un pivot afin qu'elle rejoigne sa collection d'armes) et se dirigea vers la porte qu'il ouvrit sans ménagement, pret à arroser de grenaille tout assaillant se trouvant derriére celle-ci. Grace à son entrainement il ne mit pas plus de deux secondes pour remarquer que plus personne dans les environs ne bougeait. En gromellant il arracha le carreau de la porte et déplia le parchemin.

"Pauvre truffe. T'as fait la derniére erreur de ta misérable vie en t'en prenant à ma famille."

Un sourire sadique et mesquin qui n'avait rien d'humain déforma son visage sous son casque et il rentra rédiger la réponse de son message.

Quelques minutes aprés il montait sur son cheval et prenait la direction de la place du village au petit trot, les paysans ne l'ayant pas reconnus derriére son armure rentraient se cacher dans leurs demeures, croyant certainement à un groupe de pillards en maraude.

Quand il fut en vue du panneau d'affichage il mit pied à terre et, serrant solidement son arquebuse contre lui il décrocha un tir dans le panneau qui fit un trou d'une quinzaine de centimétres dans le morceau de bois. Il fit ensuite tourner le barillet à la main afin d'enclencher le second tube dans l'affut et commença à recharger le tube vide avant de punaiser sa réponse juste sous le trou.

"Voila tout ce que tu obtiendra de ma part. Une décharge de grenaille à bout portant aprés une longue explication. Maintenant c'est entre toi et moi. Je sais où te trouver et ne serais pas long à te rejoindre, on doit discuter tous les deux.

Parceque tu m'a vraiment collé en pétard et que chez moi c'est pour un oeil les deux yeux et pour une dent toute la tête.

Tu voulais la guerre, ça tombe bien, c'est mon métier, alors fini les déconnades dans ton bar avec les copains. Cette fois-ci le sang appelle le sang. La derniére fois je t'ai refait la déco, maintenant je vais te refaire la peinture. J'espére que t'aime le rouge."

Il monta en selle et s'élança à brides abbatues en direction de Limoges. Il allait faire comme à son habitude, comme à chaques fois qu'il était en colére : au mépris des lois, au mépris de la vie d'autrui et de la sienne dont il se moquait de toutes façon royalement. Comme pendant ses dix ans passés à tuer pour vivre et à vivre pour tuer il allait encore faire des bétises vu qu'on avait touché indirectement à ce qu'il avait de plus cher. l'ordre de la Licorne. C'était maintenant une question d'honneur. Une question à laquelle seul le sang pouvait répondre.

[HRP] je conseil de passer "call of ktulu" de Metallica en même temps qu'on lit ça pour donner une idée de l'humeur de Bralic [/HRP]

(Pour suivre la réaction de Bralic, c'est ici et c'est... explosif !
https://lemasque.forumsrpg.com/viewtopic.forum?t=33 )

(La suite lorsque Ruski amena Anya jusqu'à sa prison...)

Il était tôt, la pénombre et la brume recouvraient les régions montagneuse du nord de Ventadour d'une bouilli compact, seul le bruit des sabots progressant difficilement sur le terrain accidenté, brisait le silence matinale.

Ruski arrivé sur une paroi rocheuse plate, tira sur les rennes de sa monture, la sommet des sapins sortait de la brume derriere lui, tandis que devant la corniche rocheuse depassait sur le vide lui offrant une vue panoramique sur la vallée, dans lequel, plusieurs dizine de metre plus bas coulait une source souterraine. Que l'on ne pouvait qu'entendre.

"Ohhh !" Il consulta le plan qu'on lui avait donné

Scrutant nerveusement la zone, il n'y avait que des rochers et nul trace de ce qu'il devait trouver ici, il s'exclama :

"Je ne vois pas l'abri prévu, pourtant j'ai suivi à la lettre les indications ..."

C'était ici qu'il devait abandonner sa cible. Mais il ne pouvait s'y resoudre, la laisser, attaché. Ici pendant trois jours, en compagnie des loups. Il ne pouvait le permettre. Cette fois il devrait dévoiler son jeux.

Il mit pied à terre puis se retourna et aida sa passagère à descendre.

"C'est ici que Le Masque veut te laisser. Ayna ... c'est trop risqué ..."

Ruski releva son capuchon et ota le masque qui lui barrait le visage.

"Assomes moi, prend le cheval et fuit à Ventadour, je dirai au masque que j'ai été dupé, je serais puni, mais tu seras en sécurité"

Il caressa tendrement les long cheuveux de blé de sa tendre plongeant son regard dans ses yeux bleus, en disant ces mots.

Ayna frotta ses fins poignets marqués par les cordages. Aux paroles de Ruski ses yeux bleutés s'assombrir, et des larmes vint lui polir l'iris et finir perlant sur les joues. La voix cassée elle lui dit comme un murmure, pleine de souffrance:

"Non Aleksei, ... le Masque te turas. Je n'aie confiance qu'en toi .. me demande pas de partir comme ça ... je préfère encore les tourments du donjon du Masque que de partir."

L'homme ne répondant pas, elle s'accrocha à son col:

"Aleksei! Répond moi ... je ne partirais pas!"

Il serra les poings, faisant crisser ses gants de cuir sous la pression. Trahi... Il l'avait trahi... lui aussi.
Il fit un simple geste de la main et un flèche fendit l'air. Pour se ficher dans le dos du traître.

*La mort est la seule récompense des traîtres...*

Un autre geste et ils sortirent des fourées dans lesquels ils étaient dissimulés. Il s'attendait à ce revirement et avait tendu un piège à Ruski... Dans lequel il s'était précipité...
Le Masque allait au centre, l'épée au clair. Sur sa gauche Numéro II avançait, lui aussi l'arme levé. A sa droite, un troisième acolyte, masqué lui aussi encochait une nouvelle flèche sur son arc.

Il se trourna vers Numéro II, désigna Ayna de la pointe de son épée.

"Occupes toi d'elle... Elle est à toi. Ne l'abîmes pas trop qu'elle puisse nous servir encore. Nous allons la découper petit bout par petit bout pour l'envoyer à ce cher Bralic..."

Il reporta ses yeux sur Ruski.

"Quand à lui... Sa dépouille nourrira les loups !"

Numero II sortit deux epees courtes tout en souriant sous son masque, le sang de XIV couvrait encore les lames.

Il s'approcha d'Anya d'un pas decide:

" Eh bien, ma belle, tu nos a cherche, tu nous as trouve. Une fois que j'en aurai finis avec toi, la mort te paraitra douce. Et ton joli petit coeur sera envoye a Bralic encore tiede...."

Le tonerre gronda et la pluie commenca a tomber, une pluie drue, glaciale, un temps parfait pour mourrir se dit il en passant pres du corps de Ruski...

La flèche siffla dans l'air et se ficha dans son dos traversant sa cape et sa maille. Il sentit le sang chaud coulait le long de son échine. Il se courba sous la blessure, la situation, lui échappait, il attrapa rapidement la bras, d'Ayna et le serra, relevant et la foudroyant d'un regard. Il dit:

"Fuit , Ayna !"

Numéro II, s'avanca, vers Ayna, Aleksei d'un grand hurlement rassemblant ses forces, se retourna et lui décolla son poing gantelet d'acier en pleine face.

Aleksei fit face péniblement au masque, et lui lanca un regard froid, se redressant et dégainant sa batarde pendant dans son dos. Il sourit dévoilant ses canines, un éclair zebra le ciel tandis que l'eau tomber à flot tout autour d'eux,ruisselant sur les rochers, les arbres et les vetements. Ses cheveux mouillés collé sur son visage tandis que l'eau à ses pieds prenaient une teinte rouge

"Si tu l'as veux... il faudra deja me passer sur le corps masque..."

Aleksei posa la pointe de son épée au sol et prit appuis sur elle. Barrant le chemin aux sbires du masque, et laissant le temps à Ayna de s'enfuir sur la monture.

"Tu n'es qu'un lâche que j'ai abusé, ils étaient au courant de tout. Le mariage, Allen, les enlevements, les noms de tout. Aujourd'hui, je vais enfin mettre un terme à tout ceux ci, si le regne du masque ne s'arrete pas en cette nuit, un autre te tueras. Quand à moi je suis pret à accomplir
mon devoir jusqu'au bout... "

La cape trempée tomba lourdement au sol, dévoilant son armure brillante, et lentement il releva sa batarde de la main gauche pour se mettre en garde, la lumiere bleutée d'un autre éclair se refleta dans l'acier froid de la lame, la pointe dressée vers les cieux.

"Approche masque je te défie"

Malgré sa blessure, et ses forces l'abandonnant lentement, se lisait sur les traits d'Aleksei une détermination farouche, il était décidé a vaincre quelqu'en soit le prix.

Ayna chercha tout autour d'elle une arme, mais rien, même pas un poignard. Seuls quelque galets et branchages jonchaient le sol. Elle n'avait qu'une chose à faire. Pressée, elle monta sur le cheval, regarda Aleksei murmurant quelques paroles entre ses dents, et talonna d'un coup sec les flancs du cheval qui partit au galop.

* Sans arme je servirais a rien,...direction Ventadour, je vais chercher de l'aide*

Numero II s'ecroula dans la boue a la suite du coup d'Aleksei. Quelle force, il le croyait mort. Son masque fendu, il pouvait sentir le sang coule depuis sa levre fendue. Sa machoire etait douloureuse mais la douleur ne l'avait jamais gene au contraire, elle le fascinait.

Il se releva en deux temps:

" Eh bien, Ruski, ou devrai je dire Aleksei, je ne t'ai jamais aime, et ta traitrise ne me surprends pas.
Maitre que faisons nous avec ce sous homme, ce batard se croyant si pur et bon.... AHAHAHAHAHA.... quel utopique...."

Son visage se deforma lorsque'il hurla:

" LA MORT T'ATTENDS...."

Il ne s'était pas attendu à ce qu'il se relève. Et cela laissa le temps à Ayna de s'enfuir...

Son masque ne restait rien paraître... rien paraître de la colère qui déformait son visage. Ce masque lisse, qui n'était qu'impassibilité... Il fit un geste de la main à l'attention de Numéro II. Dans sa voix pouvait se sentir la sourde colère qui l'avait envahi, malgré ses efforts pour la dissimuler.

"Laisse."

Il dégraffa la lourde cape qu'il portait et s'en débarassa pour être totalement libre de ses mouvements. Il portait une veste de cuir noir striée de rouge écarlate, semblant être autant de plaies béantes. Il raffermit sa prise sur la garde de son épée. La pluie redoublait de violence, et un éclair zébra le ciel.

"Aleksei ou Ruski, peu me chau, car pour moi tu n'es qu'un traître. J'avais placé de grands espoirs en toi. Mais tu as préféré rester dans le camp des faibles. La peine que tu encours pour ta traîtrise est la mort. Et je serai ton bourreau."

Il s'avança avec détermination vers Aleksei et sans attendre que ce dernier réagisse asséna un coup violent de haut en bas. Coup qui fut paré, mais pas sans que l'homme en face de lui ne grimace...
Il sourit sous son masque. Il était blessé et ne tiendrait pas longtemps... malgré tout le courage dont il pourrait faire preuve.

"Abandonnes le combat tout de suite. Abrèges ton agonie. Je te promet de te tuer sans souffrance. Tu es perdu..."

Il voulait tellement se debarasser lui meme de ce traitre... mais Le Masque avait parle.

" Qu'il en soit ainsi..."

Il se porta en retrait gardant un oeil attentif sur le cours des evenements. Pret a intervenir au cas ou.

Aleksei para la première attaque entrochoquant violament les deux lames. Se collant presque contre le corps de son adversaire. Il le regarda droit dans les yeux.

"Va donc pourrir en enfer. Raaaaa !"

Le masque recut en pleine face un énorme coup de boule. Qui le désengagea le faisant reculer hagard quelques secondes. Temps qu'Aleksei mis à partis pour partir dans un assaut dynamique. La batarde brandit en l'air, le masque esquiva de peu cette premiere attaque, la batarde s'ecrasa lourdement au sol. Enchainant sur une lourde attaque latéralle, les lames glissèrent de nouveaux l'une contre l'autre, le son clair de l'acier resonnant dans l'immense massif.
L'energie du desespoir, aleksei attaqua, sans cesse avec force et vitesse ne laissant pas d'opportunité de contre attaque, un froid engourdissait ses membres grandissant en lui et le privant de souffle. Tandis que sa batarde frappant sur un rocher envoya une gerbe d'étincelle, elle termina sa course dans l'épée du masque qui vola en éclat sous l'impact.
Le choc le projeta, blessé au sol.
Un éclair zebra de nouveau le ciel, Aleksei leva son épée vers le ciel pour assener le coup fatal, trop affaibli il fut trop lent.

"C'est fini ..."

Le Masque dégaina rapidement un poignard, et bondit sur aleksei. Le plantant dans son abdomen. Aleksei laissa tomber sa batarde au sol, la main sur sa nouvelle blessure, titubant en arrière vers le précipice. Il étendit la main vers le Masque, s'est yeux roulèrent et il bascula dans la vide, disparaissant dans un craquement dans la forêt en contrebas.

L'homme était solide. Aleksei se battait avec l'énergie du desespoir malgré sa blessure. Mais peu à peu il faiblissait, ses coups se faisaient moins forts et moins précis. Viendrait bientôt l'ouverture que Le Masque guettait avec attention, parrant les coups, faisant durer le plaisir...

Son épée se brisa. Evénement innattendu qui le força à reculer pour éviter la lame qui continuait sa route mortelle en lui entaillant le bras. Son pied glissa sur la roche rendue glissante par la pluie et il se retrouva à terre.

Il lui sembla alors que le temps s'était ralenti, Aleksei levant son épée, lui même récupérant le poignard glissé dans sa botte droite et frappant, plus vif que le serpent, l'animal fétiche de Ruski... Puis le temps reprit son court normal... Il fit tourner la lame dans la blessure d'Aleksei, et le repoussa vers le vide.

Aleksei tombait.. sans bruit... que celui des branches se brisant sous son poids. Le Masque s'approcha du précipice. Il distinguait à peine le corps du traître en contrebas. Numéro II s'était approché de lui.

"Essayez de trouver un passage pour descendre. Je veux m'assurer qu'il est bien mort... et récupérer mon poignard."

Il resta un moment immobile. L'adrénaline née du combat le quittait peu à peu. Il porta la main à sa blessure... superficielle et sans gravité. Mais la Mort n'était pas passé loin...

Le galop de son cheval remuait ciel et terre. Wanou, escorté de Matheus et Rassaln, deux chevaliers de la licorne du Limousin, galopait ventre à terre en direction de Limoges. Sa cape couleur argent flottait au vent derrière lui, et le chemin malaisé empechait des mouvements précis et efficaces pour son cheval. Il devait faire vite. Très vite. Ayna était en danger.
Il ne pouvait laisser sa filleule seule, face au danger. Ayant dépassé Ventadour il y avait 2 heures, ils avançaient, leurs chevaux ralentis de leurs carapaçons, et des armures de ses deux compagnons. Wanou, quand à lui, ne portait jamais d'armure, connaissant plus que quiconque à quel point des mouvements rapides étaient plus efficaces que des armures de plates complètes.
Il vit sur sa route une ombre, et fit freiner précipitament son cheval, et sortir sa lame.

"Qui va là? Arretez vous, le cavalier là bas!"

C'est alors qu'il la vit. Dans un piètre état, elle avançait vers eux. Elle avait l'air mal en point! Ayna...

Elle ralentit son cheval vivement. Son visage était marqué par la fatique et la tristesse. Elle dévisagea chaque chevalier se doutant que c'est pas pour la féliciter qu'ils étaient là. Elle fit avancer le cheval à petit pas jusqu'à son parrain. Elle le salut et commença d'une voix préssée:

"Le masque est là-bas, sur les collines rocheuses, Aleksei lui fait face mais il est gravement bléssé, il faut se dépêcher. Après je vous suis, j'ai pas d'arme ,vous avez quelque chose s'il vous plait?"

Dévisageant sa filleule, il écouta chacun de ses dires avec la plus grande attention.

"Il est hors de question que nous te confiions une arme. Nous sommes là pour t'aider, mais nous aurons des questions à te poser sur ton comportement envers nous. Je ne leur demande pas de t'attacher parce que j'ai confiance en toi. Suis nous, et au besoin, nous aviserons pour te donner une arme."

Lui désignant la route:

"Conduit nous, vite!"

En faisant tourner son cheval elle prononça quelques jurons scandinaves et talonna son cheval vers les collines. Arrivée a un carrefour, elle continua vers la gauche:

"Après il suffit de suivre la route....normalement, le Masque est facilement repérable avec ses vêtement rouges."

Arrivée au bas de la collines, elle s'arrêta net, son visage se transforma. Elle ne voyait plus Aleksei.

En avant, mes frères!

Il partit comme une flèche, derrière la jeune femme partie à vive allure devant lui. Il se posait beaucoup de questions. La plus grosse étant évidemment si un traquenard ne les attendait pas au bout de la route. Mais Wanou faisait confiance. Il avait fait confiance à Ayna, et savait qu'il n'avait pastort. Il le sentait.

"Après il suffit de suivre la route....normalement, le Masque est facilement repérable avec ses vêtement rouges."

Sortant sa lame de son fourreau, Wanou n'hésita pas longtemps devant la vue du haut de la colline voyant 3 à 4 hommes armés en train de descendre la falaise.

"Lames sorties! Ecus à l'épaule! Rassaln, reste près d'Ayna. En cas de grabuge, confie lui ton poignard et chargez. Matheus, avec moi!!!!"

Partant au grand galop, la lame sortie en direction du haut de la colline:

"JUSTICE ET BRAVOURE!!!!!!!!!"

Arrivé au plus près du ravin, Wanou sauta de cheval en marche. Le pied resta coincé à l'étrier, il se réceptionna comme il put par un roulé boulé dans les lichens ( ben quoi, même un capitaine de la licorne peut se louper !). Se relevant, saisissant son arme, il s'approcha à grands pas du bord de la falaise. Jetant un regard en contre-bas, Wanou n'eut que le temps d'observer les vagues avant que son sixième sens ne lui commande un réflexe instinctif :

" BAISSE TOI!!!"

Reculant en arrière sous l'effet de surprise, il sentit la flèche froler son nez et partir vers le ciel. Observant la colline, il remarqua le petit sentier partant en contre bas, et descendant vraisemblablement à la mer.

"Bon sang! Matheus, avec moi, écu à l'épaule!"

Il entreprit alors de descendre prudemment, observant son chemin pour éviter les embuches. Alors que sa tête allait disparaitre dans le chemin:

"Ayna, reste avec Rassaln! Observez la falaise, empêchez les de remonter, de quelque côté que ce soit. Si des renforts arrivent, prévenez nous."

Observant Rassaln, jetant un coup d'oeil à Ayna:

E"t surveille la. Ne lui tourne pas le dos tant que nous ne sommes pas sûrs de son innocence."

Il repartit alors, sautant de rochers en rochers le long du chemin...

Ayna ronchonna, mais elle pouvait pas ne rien faire. Tant pis. Elle posa la main sur l'épaule de Rassaln :

"Garde le passage toi, moi je vais voir Aleksei, promis je reviens en suivant."

Elle suivit les traces de sang, la cape autour de la taille avec l'épée passée dedans. Elle emprunta un passage abrupt et trouva Aleksei à demi-mort. Elle ne put retenir ses larmes. Elle défit la cape de son tour de taille et laissa la batarde tomber a terre, puis elle s'agenouilla auprès d'Aleksei lui relevant la tête. Elle passa une main dans ses cheveux noirs :

"Aleksei ?!.....réveille toi,....Aleksei..."

Ses larmes perlaient sur ses joues et mouraient sur le corps étendu d'Aleksei. Elle lui caressait doucement le visage répétant son nom.

Aleksei rouvrit péniblement les yeux, la douleur etait insoutenable, il ne pouvais pas bouger un membre. Il prefera les refermer, prit de délire. L'attaque foudroyante, la blessure, tout lui revenait et la chute, qui lui parut eternelle... Puis le vide, le noir.

Il avait deja resenti cela il y'a bien des années. Il avait eu beaucoup de chance, tombant dans les branchages ceux ci avait ralenti sa chute limitant les dégats.

Dans la brume de son esprit, il entendit les pas. Sentit une douce chaleur le recouvrir tandis que sa lourde tête se mit à se mouvoir seul. Il entrouvrit de nouveaux les yeux.

"Aynaaa..." murmura t'il dans un râle.

Elle continua à le caresser lui souriant :

"Et ben tu es solide!"

Elle continua de pleurer, ne retenant aucune larme.

"Je vais les chercher, seule je pourrais pas te porter..." Elle remonta la pente et agita les bras vers les cavaliers.