Capture de Providencia

Elle glissa la clef ancienne qu'on lui avait confiée dans la serrure..entrouvrit la porte du cachot..découvrant dans le peu de lumière entrant la personne que l'on confiait à ses soins...
Elle approcha d'Emericella..lui tendit une gourde d'eau fraiche...

tiens..ça devrait te remettre d'applomb...


Elle sortit un tissu propre de sa besace et entreprit de nettoyer ses plaies et son visage avec un peu d'eau...détaillant le corps de sa "cliente" avec intérêt

Il faut que tu sois présentable pour la suite...

Fébrile elle tremblait de tous ses membres, jamais elle n'avait subit pareil supplice. Il lui semblait vivre un cauchemar, elle ne voyait pas d'issues. Ses membres étaient endolories, chaque mouvement la faisait souffrir, c'est à peine si elle parvenait à respirer.

Des bruits de pas sur des dalles retentirent, telle un marteau que l'on frappe contre un mur... le bruit devint assourdissant et se rapprocha puis un silence fusa dans les ténèbres.

Soudain un bruit sourd...

*la porte!!??!! on vient c'est pour moi!!! mon dieu je suis perdu!!!??! mon heure est venu..*

Un grincement strident se fit entendre, on poussa la porte.Elle ne put distinguer qui vint à elle, cela faisait quelque jour qu'elle était habitué à l'obscurité. Elle se recroquevilla aussitôt sur elle en position foetale et tenta d'ouvrir les yeux pour voir son visiteur. Ce dernier lui tendait quelque chose, elle hésita...
Une voix se fit entendre...

*Une femme...*

Elle prit l'objet tendu...

*Une gourde d'eau!!! un piège? il veulent me tuer!!! *

*il ne m'auront pas. IL NE M'AURONT PLUS.*

Appeurée et méfiante, elle garda la gourde en main.
Sa visiteuse semblait au petit soin.Elle semblait attentionnée, une chose presque inexistante chez les membres du masque...

*pourquoi elle s'occupe de moi??*

"Il faut que tu sois présentable pour la suite..." lui dit-elle

*Présentable? une visite? ma mort?*
Les idées se bousculèrent et mélèrent en elle une confusion totale. Elle ne put que prononcer un mot...

"Pourquoi?"

Elle finit de nettoyer les blessures d'Emericella, lui fit enfiler une chemise propre..

Tu as été confiée à mes soins..tu sais ce que cela signifie???

Elle lui lia les poignets et l'attacha à un crochet sur le mur de la cellule, assez haut pour la maintenir debout malgré ses jambes tremblantes...Elle ôta la lourde cape qui lui recouvrait les épaules pour se rendre libre de ses mouvements, posa dessus un court fouet de cuir...

S'approchant de la jeune femme, elle lui agrippa violemment la chevelure et, levant sa dague, trancha les longs cheveux qui s'éparpillèrent sur le sol...puis elle continua de couper les mèches, une à une, lui laissant une chevelure courte et inégale...passa la main dedans pour l'ébouriffer en riant..

Le silence de cette inconnue devint lourd et pesant...

*une chemise fraiche*

Elle huma les senteurs qui se dégageaient de cette chemise. Pour elle cela ressemblait à un signe de liberté. Puis comme si l'on voulait l'arracher à ces belles images qui s'offraient à elle, l'inconnu lui dit en lui attachant les mains:
"Tu as été confiée à mes soins..tu sais ce que cela signifie???"

La gourde lui glissa d'entre ses mains abimées par la torture, elle se vit se faire attacher à un clou au dessus de sa tête. Ses jambes flageolantes ne la tenaient même pas, ses mains commençaient à la serrer, des marques se dessineraient bientôt à ses poignets.

Elle vit l'inconnue retirer sa cape et poser un fouet sur sa cape. Soudain la peur s'empara d'elle, les larmes lui montèrent au yeux.
Elle tenta en vain de chasser les idées noires qui lui vinrent à l'esprit...

Puis cette dernière lui aggripa violemment la chevelure. Elle vit quelques secondes plus tard sa très belle chevelure noire qui gisait à même le sol. Elle se retint de laisser couler ses larmes, le pire restait à venir...

La jeune femme était aux bord des larmes...Elle rangea sa lame et ramassa les longs cheveux noirs au sol...elle les tresserait pour lui...Elle pris en main le fouet...réfléchissant un instant sur quelle partie de son si joli corps elle allait l'abattre...elle fit claquer le cuir en l'air pour évaluer sa puissance...puis l'abattit sur le bas de son dos.. SSSCHHLLAAACKKK ...déchirant le fin tissu...lacérant la peau....

"Ahhhhhhhhhh"

Son cris était empreint de douleur et de haine.
Elle aurait voulu se retenir de crier, mais la douleur était telle qu'avec toutes les volontés du monde cela aurait été impossible... Elle serra les dents si fort pour faire passer la douleur du cuir sur sa peau, mais cette dernière persistait.
Elle le savait bien que la douleur ne passerait pas avant quelques jours.

Son dos était ensanglanté, cette vipère avait réussi d'un seul coup de fouet à raviver toutes les cicatrices des derniers jours. Ses poignets si fin à l'habitude étaient cisaillés par les cordes, et ne supportaient plus de la porter.

Bientôt seul la peau lui resterait sur ses os avec les mauvais traitements qu'elle subissait.

Elle baignait dans une confusion totale...Pourquoi cette vipère l'avait-elle soignée pour la frapper ensuite.

Elle l'a voyait maintenant qui se dirigeait vers la sortie tenant le sac avec ses cheveux...

*Que compte t'elle donc en faire???*

Une fine raie lumineuse filtrée à travers la petite ouverture du cachot, signe du jour qui régnée sur les rues de cette ville, un peu de chaleur dans cette horrible endroit....

Le cri de douleur de la jeune femme la fit presque sursauter après son silence...Elle souleva un pan de la chemise...jeta un coup d'oeil à la longue trainée laissée par le fouet qui traversait d'autres multiples blessures...

ça suffira....

Elle détendit la chaîne pour qu'elle puisse enfin s'assoir, nettoya à nouveau le sang qui coulait sur sa peau...plongeant ses yeux presque verts dans le regard sa victime...y cherchant elle ne savait quoi...la haine et l'incompréhension qui s'y lisaient avaient quelque chose de troublant...

Puis elle ramassa sa cape...hésita un instant...puis en recouvrit Providencia...laissant la gourde d'eau à sa portée...on ne sait jamais...ce serait idiot que tu meures de froid avant que l'on sache quoi faire de toi...elle sortit enfin de la cellule, la laissant là, seule, enfermée et attachée....

Passe devant la cellule...lance un morceau de brioche à sa prisonnière..

Jour de fête ma belle...j'ai trouvé preneur pour ton joli minois...je devrais même pouvoir en tirer plus que le prix de la rançon...mange..et tache de dormir un peu..je veux que tu aies le teint frais..c'est très prisé chez les ottomans...

Retourne à ses affaires..le sourire aux lèvres...

La vendre à un ottoman, mais quelle idée leur était passé par la tête.

La pauvre avec son allure personne ne l'achèterait.

Ses poignets étaient enkylosés par les cordes qui l'avaient maintenues captive.

Son dos était ensanglanté et présentait de nombreuses cicatrices.

Son auriculaire manquait à l'appel.

Et alors quand bien même on la recouvrerait de vêtements pour masquer ces blessures, il n'en restait pas moins que sa très belle et longue chevelure noire d'antan n'était plus d'actualité.

Son teint était complêtement défraichis, signe d'une très mauvaise alimentation et hydratation.

Personne ne pouvait la blamer le poison était une banalité pour cette perverse.

Et la pauvre tenait à peine sur ses jambes.

*Me vendre??? Elle divague la pauvre*

Elle entra dans la cellule un paquet et une bassine d'eau propre dans les mains...refermant la cellule derrière elle..au cas où...
Il est temps...tu vas mettre ça...ouvre le paquet et en sort des vêtements légers et peu couvrants..des soiries pour couvrir son visage...lui désigne la bassine d'eau...tu vas pouvoir te laver et t'habiller ma belle...
fouille dans sa besace et en sort une brosse et ça...commence à coiffer la chevelure courte de sa prisonnière pour lui donner une allure descente...

Aide la jeune femme à se préparer...









[hrp] je lance l'action maintenant sur le forum vu que je file à 18h...[/hrp]

La Petite Souris

[des explosions, une libération de la milice et plein de blessés plus tard]

Elle s'était laissée porter par son cheval et celui-ci s'arrêta devant la lourde porte. Elle se laissa choir lourdement, entra et suivit le corridor en s'appuyant sur le mur pour ne pas s'effondrer. Elle entra dans la pièce sans prendre le temps de frapper...aperçut son maître...ses jambes la portèrent encore quelques pas et elle s'écroula à ses pieds.
Elle fouilla alors dans ses vêtements et sortit la lourde bourse..les mille écus de la vente..le prix de la rançon qui avait été réclamée...elle posa la bourse au sol dans un cliquetis de métal.

voilà...

et...elle sortit une carte d'une poche et la tendit au Masque en souriant l'homme qui m'a aider à rentrer...

Il vit la jeune femme approcher et s'écrouler à ses pieds, visiblement mal en point. Il s'approcha d'elle, l'inquiétude pouvant se lire dans ses yeux. Il posa un doigt sur ses lèvres pour qu'elle ne parle pas et la prit délicatement dans ses bras. Il la porta jusqu'à une table et l'y déposa. Il ôta sa cape, la roula en boule et la plaça du mieux qu'il put sous sa tête.

Puis il tourna sa tête vers un homme.

"Va me chercher un guérisseur qui saura tenir sa langue. Et gare à toi, s'il n'est pas à la hauteur, tu le paieras..."

L'homme déglutit difficilement et partit au pas de course.

Le Masque se tourna de nouveau vers la jeune femme étendu, passant une main sur son front.

"Et bien, dans quel état t'es tu mis..."

Puis il alla chercher de l'eau et commença à nettoyer sa blessure à la cuisse pour mesurer l'étendu des dégâts. Ca n'était pas beau à voir et elle avait perdu beaucoup de sang. Il pria silencieusement pour qu'elle n'en garde aucune séquelle...

Elle aurait voulu protester et hurler de douleur mais même cela était au-dessus de ses forces. Chaque contact lui vrillait le cuisse. Elle ne comprenait pas que le maître lui-même s'occupe d'elle...en temps normal elle aurait fait atelier-couture elle-même, mais là...

Elle grogna quelques mots que personne ou presque ne dût saisir...prune..fil..aig..pu****de bor***...étouffant le reste des jurons dans quelque chose qui ressemblait à un feulement de rage.

L'homme de main était revenu avec un médecin terrorisé par l'endroit même où il se trouvait. Il découpa le tissu autour de la blessure nettoyée ...
le muscle a été déchiré...on a retourné la lame dedans ? zêtes tombée sur un sale type ? Je ...je vais devoir coudre le muscle avant de recoudre la plaie..je crains que vous ne m'appréciez guère après cela...

Elle regarda l'homme préparer, tremblant, ses outils. Sa main se porta sur la dague ciselée de Nebisa..elle serra le poing autour, furieuse de s'être ainsi laissée avoir...

Il saisit l'homme par le col, attirant son visage jusqu'à ce qu'il touche presque son masque.

"Je te préviens que si elle ne retrouve pas toute sa mobilité, je peux te promettre que je te couperai personnellement les deux jambes."

Lorsqu'il le relâcha, l'homme tituba vers l'arrière, tremblant de tous ses membres, une peur indicible dans les yeux.

"Calmes toi maintenant, tu trembles comme une feuille agitée par le vent."

Il reporta son attention vers Whilelmina.

"Ca va faire mal ma belle."

Puis il détacha sa ceinture de cuir, la plia en deux pour en augmenter l'epaisseur et l'approcha de la bouche de Mina.

"Mord."

Le ton de sa voix ne laissait pas de place pour une réplique. Il lui prit la dague de Nebisa, l'arrachant de force à son poing crispé, au cas où, appela l'homme de main et s'addressa à lui.

"Immobilise lui les épaules. Il ne faut pas qu'elle bouge."

Lui même se plaça à ses pieds, saisissant ses genoux et les plaquant avec force sur la table. Il se tourna de nouveau vers le médecin qui avait entre temps reprit ses esprits.

"Vas-y. Fais ce que tu as à faire."

L'homme approcha et Le Masque vit avec satisfaction qu'il avait repris le contrôle de ses gestes. Il approcha un couteau éfilé et pénétra la chair tendre...

Il maintenait ses jambes avec force pour ne pas qu'elle bouge. Enfin, le guérisseur se releva de son ouvrage, l'air satisfait. Il nettoya la plaie et se tourna vers Le Masque.

"Je vais vous donner un onguent. Il faut qu'elle le mette sur la plaie tous les jours, et qu'elle évite de trop marcher pendant quelques temps. Pour laisser le temps à la blessure de se refermer correctement."

Le Masque relâcha son emprise sur Mina.

"Tu as entendu ? J'ajouterai que je surveillerai moi même que tu respectes ces consignes. J'ai trop besoin de ma chatte préférée en plein possession de ses moyens."

Il sourit sous son masque, et fit un geste pour que son homme de main raccompagne le docteur.

Quelqu'un passa derrière Le Masque, on eut dit presque une ombre tellement il (ou elle ?) était furtif.
Et bientôt plus rien ne résonna dans le couloir que les pas du guérisseur qui s'éloignait ainsi que le son d'un petit rire amusé...

huhuhu^^